📄 Navigation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62

Archives du Semenoir de Maryse Hache

📄 Page 40 sur 62 (entrées 1951 à 2000 sur 3059)

vendredi 04 mar 2011

passer la grille au fond du jardin

 

 

passer la grille au fond du jardin

avec le grand chien noir et rouge en bas

sortir dans la rue et marcher sur la chaussée toujours

voir défiler trottoirs jardins maisons

le bois nous attend en haut de la côte 

et le pont par-dessus une ligne de chemin de fer

ça sentira l'humus les arbres et le grésil

ça sera vert avec les hauts troncs sombres

et en levant les yeux on verra des morceaux du ciel

certains jours on ira jusuqu'à la clairière

 

ouvrir une brèche à l'amour 

 

dimanche 27 fév 2011

 

 

passer la grille au fond du jardin

avec le grand chien noir et rouge en bas

sortir dans la rue et marcher sur la chaussée toujours

voir défiler trottoirs jardins maisons

le bois nous attend en haut de la côte 

et le pont par-dessus une ligne de chemin de fer

ça sentira l'humus les arbres et le grésil

ça sera vert avec les hauts troncs sombres

et en levant les yeux on verra des morceaux du ciel

certains jours on ira jusuqu'à la clairière

 

ouvrir une brèche à l'amour 

 

dimanche 27 fév 2011

dimanche 27 fév 2011

suis branchée wanderer

 

 

suis branchée wanderer

 

écoute schubert

sonate in B flat D 960 wanderer fantasy

depuis CD sur ordinateur

 

lis twitter

clique dans liens

lis textes dans blogs

accord piano Brendel

les yeux balayent l'écran

ah qu'il est bon ce balaiement

ah qu'elle est bonne cette  balade

de textes en textes de blog en blog

 

lire lire

voir passer les mots

 

bleu sur fond blanc

images textes

et  soudain ça y est

c'est le mot labyrinthe

saut aux synapses

 

et phèdre au labyrinthe avec vous descendue

se serait avec vous retrouvée ou perdue

 

il ya des crises de labyrinthe

des crises irréversibles

 

il y a des mots qui tissent leur toile

 

les synapses les prennent

et ils donnent leur mesure

 

ne pas déchiffrer trop longtemps

les laisser faire

à s'enfoncer dedans

comme oreiller où poser sa joue

 

ils vont leur train

les laisser changer de chemin

s'effondrer se dissoudre s'exploser façon puzzle

 

mais rester vigile pourtant

 

car irréversible peut vous tordre le cou

 

alors le détourner et le laisser dériver vers un ailleurs

qu'il se loge si possible dans un autre habit

virer la colère du préfixe

virer son versant négatif ou soustractif

repérer le joyeux du suffixe souvent

il donnerait presque sur fusible

 

et attendre où va s'installer ce qui reste

le reverse

attendre

attendre

 

et soudain

 

île saint-vincent  mer des caraïbes

sur les routes vers l'ancien jardin botanique

cet homme au volant

répétait en se tournant vers les deux occupantes de la voiture

no reverse no reverse

mais son accent anglais des îles cachait le mot en première audition

il se tournait à nouveau répétait encore

no reverse no reverse

enfin elles le comprirent

mais qu'en faire

il insistait encore

 

et enfin il fallut admettre que ce reverse désignait la marche-arrière de la voiture, que la dite marche-arrière ne fonctionnait plus, et que la seule manière de faire rouler la voiture en marche-arrière était de descendre du véhicule , de poser ses mains sur le capot et de pousser, ce qu'elles firent

 

 

 un jour

un jour bientôt peut-être

j'entrerai au labytrinthe

irréversible

 

pour l'heure c'est schubert twitter

 

 

samedi 26 fév 2011

 

 

suis branchée wanderer

 

écoute schubert

sonate in B flat D 960 wanderer fantasy

depuis CD sur ordinateur

 

lis twitter

clique dans liens

lis textes dans blogs

accord piano Brendel

les yeux balayent l'écran

ah qu'il est bon ce balaiement

ah qu'elle est bonne cette  balade

de textes en textes de blog en blog

 

lire lire

voir passer les mots

 

bleu sur fond blanc

images textes

et  soudain ça y est

c'est le mot labyrinthe

saut aux synapses

 

et phèdre au labyrinthe avec vous descendue

se serait avec vous retrouvée ou perdue

 

il ya des crises de labyrinthe

des crises irréversibles

 

il y a des mots qui tissent leur toile

 

les synapses les prennent

et ils donnent leur mesure

 

ne pas déchiffrer trop longtemps

les laisser faire

à s'enfoncer dedans

comme oreiller où poser sa joue

 

ils vont leur train

les laisser changer de chemin

s'effondrer se dissoudre s'exploser façon puzzle

 

mais rester vigile pourtant

 

car irréversible peut vous tordre le cou

 

alors le détourner et le laisser dériver vers un ailleurs

qu'il se loge si possible dans un autre habit

virer la colère du préfixe

virer son versant négatif ou soustractif

repérer le joyeux du suffixe souvent

il donnerait presque sur fusible

 

et attendre où va s'installer ce qui reste

le reverse

attendre

attendre

 

et soudain

 

île saint-vincent  mer des caraïbes

sur les routes vers l'ancien jardin botanique

cet homme au volant

répétait en se tournant vers les deux occupantes de la voiture

no reverse no reverse

mais son accent anglais des îles cachait le mot en première audition

il se tournait à nouveau répétait encore

no reverse no reverse

enfin elles le comprirent

mais qu'en faire

il insistait encore

 

et enfin il fallut admettre que ce reverse désignait la marche-arrière de la voiture, que la dite marche-arrière ne fonctionnait plus, et que la seule manière de faire rouler la voiture en marche-arrière était de descendre du véhicule , de poser ses mains sur le capot et de pousser, ce qu'elles firent

 

 

 un jour

un jour bientôt peut-être

j'entrerai au labytrinthe

irréversible

 

pour l'heure c'est schubert twitter

 

 

samedi 26 fév 2011

samedi 26 fév 2011

#atelier62 @msonnet vitrine librairie tschann paris bd montparnasse

 

 

ce jour de la photographie ne l'ai pas acheté

l'avais déjà

et déjà lu

et tant aimé


 

IMG_0513 vitrine chez tschann paris_2011_02_14

 

Atelier 62, Martine Sonnet, publié aux éditions Le temps qu'il fait

vu dans la vitrine de chez Tschann, libraire à Paris, le 14 février 2011

 

voir aussi chez remue.net Martine Sonnet / Forges de Billancourt

et chez christine jeanney dans son Pages à Pages 

 

 


jeudi 24 fév 2011

 

 

ce jour de la photographie ne l'ai pas acheté

l'avais déjà

et déjà lu

et tant aimé


 

IMG_0513 vitrine chez tschann paris_2011_02_14

 

Atelier 62, Martine Sonnet, publié aux éditions Le temps qu'il fait

vu dans la vitrine de chez Tschann, libraire à Paris, le 14 février 2011

 

voir aussi chez remue.net Martine Sonnet / Forges de Billancourt

et chez christine jeanney dans son Pages à Pages 

 

 


jeudi 24 fév 2011

jeudi 24 fév 2011

une bribe au début du mail de piero #vasescommunicants fév 2011


 

 

une bribe au début du mail de piero

touche une veine : "un numéro de téléphone passy 15 28"

je m'y abandonne

 

P1 résurrection piero della francesca wikipedia

 

 

 

 

laisse la connexion des fils aller son train

et me guider par petit troupeau d'associations :

 

allô je répète je t'aime je t'aime je t'aime signé paul

 

les mots me téléphonent et bougent des plaques mnémoniques

 

 

le mot passy me téléphone

avenue de lamballe

rue de la pompe

avenue georges mandel

 

P2 fra angelico_l_annonciation

 

 

 

le mot téléphone me téléphone

hc / jd

puis

ets burgunder 48 avenue felix faure paris 15°

 

dans les ondes ils disent :

permis de construire l'immeuble de 6 étages délivré le 12 août 1905

à alfred burgunder

 

la résurrection des morts a lieu avant la fin du monde

il suffit d'un coup de fil

 

l'une de nous deux survivra bien à l'autre

 

 

du monde sur la ligne


P3 plaque sté des téléphones burgunder

 

 

 

comment les entendre tous dans le texte

 

sourire

laisser-aller voguer au gré des vagues de correspondances

et continuer dans l'eau des vases

 

paul en avait acheté un très haut pour les rouge glaïeuls

 

danse avenue mandel avec petits justaucorps

rose comme manteau résurrection piero

rose comme manteau de l'ange annonciation angelico

allô lys quatro cento

 

grands jetés jusqu'à françoise rue de la pompe

sa mazurka de chopin sa saltarelle de dvorak son menuet de boccherini

avec odeur et écrasement de colophane

 

sauts de chats jusqu'à l'avenue de lamballe piano noir et grande baignoire

 

allô jasmin 14 24 bonjour albert c'est berthe je voudrais parler à camille

 

en-soi les voix qui téléphonent littéraire ou ordinaire disparus ou vif-corps

les laisser parler

 

 

P4 catalogue telephone-burgunder

 

 

 

allô segur 60 82  paul non il n'est plus là mais voulez-vous parler à blanche ou alice ou maria

 

c'est hc qui répond : rien ne ressemble autant à une résurrection qu'un livre

 

elle s'assoit à côté de lui sur les bords du tage

là voilà qui téléphone littéraire à borges

 

elle invente un temps passeur d'éternité qui la tient dans ses bras de mimosa

et elle téléphone littéraire à cixous

 

elle marche sur un fil

 

jamais tu n'arriveras à entrechat cinq mais danse continue à danser piero

 

 

 

ça grésille à cause du lointain

mais bientôt ça s'entend si ça prête l'oreille

ça se distingue de phrase en phrase

 

alllô on entend mal

la 403 bleu nuit

c'est la mère de qui là près de la fenêtre

c'est sa grand-mère ou mon père près du lion de belfort

belfort c'est bien à côté de lure

allô fichaise ah seulement pendant le week-end

qui est-ce qui conduit

 

oh j'entends mal — c'est ton père? — ah il est parti — il y a six mois?— mais ça nous fait quel âge déjà?— en quelle année tu dis? — c'était pas une 403! c'était une 2cv ! — ah bon! je confonds— une ami 6 alors?— en juillet 60 à orly ? — ah non plutôt vers 58 — six mois plus tard, ça, j'en suis sûr, mais c'était en juillet 1980 — allô allô sa voix s'éloigne  ne coupez pas ne coupez pas…

 

allo passy 15 28 — c'est poupouche! — non! je suis pas avenue mandel ? — avenue phiippe-auguste, ça alors, quel méli mélo ! — je voulais parler à françoise — mais oui professeur de danse

 

 

ah il est revenu, de nouveau en ligne, au volant de la citroën, il prend la rue d'alésia, tourne au rond-point, église, cinéma, hésite entre avenue d'orléans ou avenue du maine

 

allô allô seg 60 82  — suis bien rue brézin — oui, je suis sûre, juste après l'église de montouge et le cinéma — ah avenue du général leclerc? — c'est où ça — ah bon! je croyais qu'elle s'appelait l'avenue d'orléans

 

 

oui, c'est bien sa voiture

il est bien revenu

tiens qu'est-ce qu'il fait avec sa deux CV

ah il se décide plutôt pour l'avenue du général leclerc

il revient de chez la grand-mère de piero ou quoi

 

 

 

quand il ya du monde sur la ligne ça téléphone en flux mélangés et ça réclame de la ponctuation sinon tu sais plus qui parle

 

P5 paris 14° galeries d'orléans 1898

 

 

 

elle perd le fil

elle le reprend

 

 

 

P6 av gal leclerc paris 14 2010 IMG_9091

 

 

 

 

il y a des fenêtres sur les arbres

celle sur le noisetier tout en candélabres vert tendre

(comment ça s'appelle ses petites pendeloques végétales)

celle sur une sorte de pin parasol

celle sur les tilleuls

 

il y a le monde de l'écrirelire dans les ondes et nos fils sont mêlés

 

il y a vous

il y a nous

 

il y a toi

 

je reste en ligne

 

 

 

 

gratitude à pierre cohen-hadria d'avoir d'abord accueilli ce texte  dans ses carnets, au sein de pendant le week-end , blog coopératif, dans le cadres des vases communicants de février 2011

tandis que je publiais le sien au semenoir


 




 

jeudi 24 fév 2011


 

 

une bribe au début du mail de piero

touche une veine : "un numéro de téléphone passy 15 28"

je m'y abandonne

 

P1 résurrection piero della francesca wikipedia

 

 

 

 

laisse la connexion des fils aller son train

et me guider par petit troupeau d'associations :

 

allô je répète je t'aime je t'aime je t'aime signé paul

 

les mots me téléphonent et bougent des plaques mnémoniques

 

 

le mot passy me téléphone

avenue de lamballe

rue de la pompe

avenue georges mandel

 

P2 fra angelico_l_annonciation

 

 

 

le mot téléphone me téléphone

hc / jd

puis

ets burgunder 48 avenue felix faure paris 15°

 

dans les ondes ils disent :

permis de construire l'immeuble de 6 étages délivré le 12 août 1905

à alfred burgunder

 

la résurrection des morts a lieu avant la fin du monde

il suffit d'un coup de fil

 

l'une de nous deux survivra bien à l'autre

 

 

du monde sur la ligne


P3 plaque sté des téléphones burgunder

 

 

 

comment les entendre tous dans le texte

 

sourire

laisser-aller voguer au gré des vagues de correspondances

et continuer dans l'eau des vases

 

paul en avait acheté un très haut pour les rouge glaïeuls

 

danse avenue mandel avec petits justaucorps

rose comme manteau résurrection piero

rose comme manteau de l'ange annonciation angelico

allô lys quatro cento

 

grands jetés jusqu'à françoise rue de la pompe

sa mazurka de chopin sa saltarelle de dvorak son menuet de boccherini

avec odeur et écrasement de colophane

 

sauts de chats jusqu'à l'avenue de lamballe piano noir et grande baignoire

 

allô jasmin 14 24 bonjour albert c'est berthe je voudrais parler à camille

 

en-soi les voix qui téléphonent littéraire ou ordinaire disparus ou vif-corps

les laisser parler

 

 

P4 catalogue telephone-burgunder

 

 

 

allô segur 60 82  paul non il n'est plus là mais voulez-vous parler à blanche ou alice ou maria

 

c'est hc qui répond : rien ne ressemble autant à une résurrection qu'un livre

 

elle s'assoit à côté de lui sur les bords du tage

là voilà qui téléphone littéraire à borges

 

elle invente un temps passeur d'éternité qui la tient dans ses bras de mimosa

et elle téléphone littéraire à cixous

 

elle marche sur un fil

 

jamais tu n'arriveras à entrechat cinq mais danse continue à danser piero

 

 

 

ça grésille à cause du lointain

mais bientôt ça s'entend si ça prête l'oreille

ça se distingue de phrase en phrase

 

alllô on entend mal

la 403 bleu nuit

c'est la mère de qui là près de la fenêtre

c'est sa grand-mère ou mon père près du lion de belfort

belfort c'est bien à côté de lure

allô fichaise ah seulement pendant le week-end

qui est-ce qui conduit

 

oh j'entends mal — c'est ton père? — ah il est parti — il y a six mois?— mais ça nous fait quel âge déjà?— en quelle année tu dis? — c'était pas une 403! c'était une 2cv ! — ah bon! je confonds— une ami 6 alors?— en juillet 60 à orly ? — ah non plutôt vers 58 — six mois plus tard, ça, j'en suis sûr, mais c'était en juillet 1980 — allô allô sa voix s'éloigne  ne coupez pas ne coupez pas…

 

allo passy 15 28 — c'est poupouche! — non! je suis pas avenue mandel ? — avenue phiippe-auguste, ça alors, quel méli mélo ! — je voulais parler à françoise — mais oui professeur de danse

 

 

ah il est revenu, de nouveau en ligne, au volant de la citroën, il prend la rue d'alésia, tourne au rond-point, église, cinéma, hésite entre avenue d'orléans ou avenue du maine

 

allô allô seg 60 82  — suis bien rue brézin — oui, je suis sûre, juste après l'église de montouge et le cinéma — ah avenue du général leclerc? — c'est où ça — ah bon! je croyais qu'elle s'appelait l'avenue d'orléans

 

 

oui, c'est bien sa voiture

il est bien revenu

tiens qu'est-ce qu'il fait avec sa deux CV

ah il se décide plutôt pour l'avenue du général leclerc

il revient de chez la grand-mère de piero ou quoi

 

 

 

quand il ya du monde sur la ligne ça téléphone en flux mélangés et ça réclame de la ponctuation sinon tu sais plus qui parle

 

P5 paris 14° galeries d'orléans 1898

 

 

 

elle perd le fil

elle le reprend

 

 

 

P6 av gal leclerc paris 14 2010 IMG_9091

 

 

 

 

il y a des fenêtres sur les arbres

celle sur le noisetier tout en candélabres vert tendre

(comment ça s'appelle ses petites pendeloques végétales)

celle sur une sorte de pin parasol

celle sur les tilleuls

 

il y a le monde de l'écrirelire dans les ondes et nos fils sont mêlés

 

il y a vous

il y a nous

 

il y a toi

 

je reste en ligne

 

 

 

 

gratitude à pierre cohen-hadria d'avoir d'abord accueilli ce texte  dans ses carnets, au sein de pendant le week-end , blog coopératif, dans le cadres des vases communicants de février 2011

tandis que je publiais le sien au semenoir


 




 

jeudi 24 fév 2011

jeudi 24 fév 2011

c'est écrire du ventre qu'il faudrait / rebond à @joachimsene

 

 

 

c'est écrire du ventre qu'il faudrait

c'est écrire du ventre avec les guts qui restent


écrire sans savoir écrire quoi


remuer dans les plis des draps

regarder le feu dans la cheminée

le fauteil rose opéra

les deux hautes fenêtres

les poutres grises du plafond


c'est écrire du ventre qu'il faudrait


dans la nuit du domaine

dans la nuit du web

où personne à lire à voir à écouter


rien que soi son ventre et la vie de la grande campagne qui s'étend là dehors

au milieu des grands arbres des murs de pierre des pieds de vignes et des petits buis

le long de l'allée d'arrivée


les murs de la grande bâtisse majestueuse ne laisse passer que

la douleur et les émotions


 

 

en lisant fièvre de joachim séné, chez lui : fragments chutes et conséquences.

 

 


mercredi 23 fév 2011

 

 

 

c'est écrire du ventre qu'il faudrait

c'est écrire du ventre avec les guts qui restent


écrire sans savoir écrire quoi


remuer dans les plis des draps

regarder le feu dans la cheminée

le fauteil rose opéra

les deux hautes fenêtres

les poutres grises du plafond


c'est écrire du ventre qu'il faudrait


dans la nuit du domaine

dans la nuit du web

où personne à lire à voir à écouter


rien que soi son ventre et la vie de la grande campagne qui s'étend là dehors

au milieu des grands arbres des murs de pierre des pieds de vignes et des petits buis

le long de l'allée d'arrivée


les murs de la grande bâtisse majestueuse ne laisse passer que

la douleur et les émotions


 

 

en lisant fièvre de joachim séné, chez lui : fragments chutes et conséquences.

 

 


mercredi 23 fév 2011

mercredi 23 fév 2011

la maison de paul et maryse / rebond à @brigetoun

 

 

c'est presque chez elle

mais tiens où est passée sa sœur

et sa mère

 

ah oui sa mère est morte depuis déjà longtemps

alors qu'elle résidait chez miss parkinson

 

sa sœur partie elle aussi mais avec l'amour

chez mister loup

 

elle était donc restée là

dans cette petite rue

avec paul

sûrement lui qui avait ripoliné la porte

 

le drame chuchoté n'en était pas un pour paul

le mot même en la circonstance lui avait semblé tellement déplacé

il en était resté hébété

ce que certaines gens peuvent raconter comme bêtises stupides

à moins que stupidités bêtes

— vous ne connaissez pas le bonheur d'avoir des enfants, vous monsieur

— mais comment monsieur j'ai deux filles

— oui je sais bien un vrai drame vous n'avez pas de fils

 

la maison où l'on avait entendu ces phrases proférées par un colonel borné

avait été quittée il y a bien longtemps déjà

 

 

ce qui me fait douter que ce fut vraiment chez eux c'est cette petite plaque grise

dans l'épaisseur du mur blanc breton où niche la porte

il me semble qu'il y avait bien une plaque mais plus grande et disposée sur la façade au-dessus de la porte

et elle portait commémoration de kikoïne

 

en tout cas si c'est bien chez eux

il faut se dépêcher et frapper matin pour voir paul

un 14 février

car bientôt un peu avant 7 h il est mort

 

aux dernières nouvelles maryse est toujours là

 

 

 

 


j'ai écrit ce texte après avoir lu celui de brigitte célerier, dans son blog : paumée, texte publié le mardi 22 février  http://brigetoun.blogspot.com/

 que je reproduis ici avec l'image qui l'accompagnait :


Ph brigitte célerier DSC06048

La maison de Paul et Maryse, dans la petite rue, au centre de ce trio lié par la proximité, la simplicité, et cette épaisseur des murs qui créait des petits trous d'ombre pour nicher les portes, avait été badigeonnée dans un blanc dur, digne d'un port de mer breton, comme un petit regret affiché pour, s'en étant débarrassé, tourner la page de leur passé et s'attacher à se faire une nouvelle vie ici. Pas si différente pourtant, puisqu'ils avaient investi ce qu'ils avaient pu sauver (à vrai dire on chuchotait qu'ils avaient connu un drame, ou peut-être presque, ou de simples ennuis, mais on n'en savait pas plus) dans l'achat d'un petit restaurant dans une ruelle près des halles, et sa transformation en une crêperie, rapidement recommandée par un journal local.

(14 février)

 

 



 

 

mercredi 23 fév 2011

 

 

c'est presque chez elle

mais tiens où est passée sa sœur

et sa mère

 

ah oui sa mère est morte depuis déjà longtemps

alors qu'elle résidait chez miss parkinson

 

sa sœur partie elle aussi mais avec l'amour

chez mister loup

 

elle était donc restée là

dans cette petite rue

avec paul

sûrement lui qui avait ripoliné la porte

 

le drame chuchoté n'en était pas un pour paul

le mot même en la circonstance lui avait semblé tellement déplacé

il en était resté hébété

ce que certaines gens peuvent raconter comme bêtises stupides

à moins que stupidités bêtes

— vous ne connaissez pas le bonheur d'avoir des enfants, vous monsieur

— mais comment monsieur j'ai deux filles

— oui je sais bien un vrai drame vous n'avez pas de fils

 

la maison où l'on avait entendu ces phrases proférées par un colonel borné

avait été quittée il y a bien longtemps déjà

 

 

ce qui me fait douter que ce fut vraiment chez eux c'est cette petite plaque grise

dans l'épaisseur du mur blanc breton où niche la porte

il me semble qu'il y avait bien une plaque mais plus grande et disposée sur la façade au-dessus de la porte

et elle portait commémoration de kikoïne

 

en tout cas si c'est bien chez eux

il faut se dépêcher et frapper matin pour voir paul

un 14 février

car bientôt un peu avant 7 h il est mort

 

aux dernières nouvelles maryse est toujours là

 

 

 

 


j'ai écrit ce texte après avoir lu celui de brigitte célerier, dans son blog : paumée, texte publié le mardi 22 février  http://brigetoun.blogspot.com/

 que je reproduis ici avec l'image qui l'accompagnait :


Ph brigitte célerier DSC06048

La maison de Paul et Maryse, dans la petite rue, au centre de ce trio lié par la proximité, la simplicité, et cette épaisseur des murs qui créait des petits trous d'ombre pour nicher les portes, avait été badigeonnée dans un blanc dur, digne d'un port de mer breton, comme un petit regret affiché pour, s'en étant débarrassé, tourner la page de leur passé et s'attacher à se faire une nouvelle vie ici. Pas si différente pourtant, puisqu'ils avaient investi ce qu'ils avaient pu sauver (à vrai dire on chuchotait qu'ils avaient connu un drame, ou peut-être presque, ou de simples ennuis, mais on n'en savait pas plus) dans l'achat d'un petit restaurant dans une ruelle près des halles, et sa transformation en une crêperie, rapidement recommandée par un journal local.

(14 février)

 

 



 

 

mercredi 23 fév 2011

mercredi 23 fév 2011

elle entend sa musique



une voix parvient à quelqu'un sur le dos dans le noir. imaginer.

 

elle ouvre les yeux. elle entend sa musique. il arrive que le mot s'égare dans le noir. elle entend seulement un mot et elle sait qu'il y a un reste. comme par exemple lorsqu'elle entend au fond elle devine bientôt la forêt. elle sait que va venir la fin du bout de l'horizon. il arrive que ça se combine et elle entend seulement un mot au fond des forêts. il arrive que les restes s'étranglent dans le noir. elle cherche un stratagème visant à faire jaillir ce qui vient après. elle entend le chant des brèves et des longues. la proposition demeure inachevée. elle tend l'oreille. à quelqu'un sur le dos dans le noir l'inachevé égrène sa prière. la proposition se compose recompose décompose. tu seras guérie dis seulement une prière. à moins que le loup l'emporte et au fond des forêts la mange.

 


écrit après lecture du twitt le 6 février 2011 de @amaisetti :

sur ouvrez.fr, proposition & textes des étudiants de Paris 7. http://bit.ly/g3zLMT (avec Novarina et Beckett) 

et paru simultanément sur ouvrez.fr et ici


 

mercredi 16 fév 2011



une voix parvient à quelqu'un sur le dos dans le noir. imaginer.

 

elle ouvre les yeux. elle entend sa musique. il arrive que le mot s'égare dans le noir. elle entend seulement un mot et elle sait qu'il y a un reste. comme par exemple lorsqu'elle entend au fond elle devine bientôt la forêt. elle sait que va venir la fin du bout de l'horizon. il arrive que ça se combine et elle entend seulement un mot au fond des forêts. il arrive que les restes s'étranglent dans le noir. elle cherche un stratagème visant à faire jaillir ce qui vient après. elle entend le chant des brèves et des longues. la proposition demeure inachevée. elle tend l'oreille. à quelqu'un sur le dos dans le noir l'inachevé égrène sa prière. la proposition se compose recompose décompose. tu seras guérie dis seulement une prière. à moins que le loup l'emporte et au fond des forêts la mange.

 


écrit après lecture du twitt le 6 février 2011 de @amaisetti :

sur ouvrez.fr, proposition & textes des étudiants de Paris 7. http://bit.ly/g3zLMT (avec Novarina et Beckett) 

et paru simultanément sur ouvrez.fr et ici


 

mercredi 16 fév 2011

mercredi 16 fév 2011

avec des épluchures

 

la bague de fiançailles sans doute jetée avec les épluchures et recherchée dans les ordures municipales du quartier via le frère employé au TAM et ses collègues les éboueurs

 

le chat gris aimant la promenade et les escalades grilles murs toits parti un jour d'été et pas revenu

 

une grande armoire rêvée à l'image de la sienne deux pulls l'un à côté de l'autre ou deux foulards par planche dans la solitude des effets

 

la  gourmette en or disparue lors d'un bêchage vigoureux au jardin potager la terre ne l'a jamais rendue

 

de qui était l'enfant à qui elle donna naissance l'année de ses quinze ans et qui mourut à peine né les deux cousines n'en surent jamais rien

 

le grand manteau, sorte de cache poussière en lin vert absinthe oublié dans un hôtel de st lô

 

tous les twits d'il y a deux jours  et deux jours et deux jours engloutis dans la ligne du temps

 

elles avaient disparues l'une après l'autre à chaque fois il était parti de la maison quelques jours et revenu sans l'une puis sans l'autre cela faisait bientôt sept ans qu'il ne voyait que le vide entre son torse toujours assis et le sol elles n'étaient plus que souvenirs et fantômes

 

c'était impossible de l'imaginer sans cette petite girouette métallique noire en forme de coq et son tournoiement qui montrait d'où vient le vent pourtant lorsqu'il fut question qu'il vendit la maison ne la réclama pas  personne ne sait où elle tourne maintenant seule son absence est visible sur le toit du nouveau propriétaire

 

jamais ne lui a dit la souffrance de sa suffisance en lui jetant bouffissure à la figure

  

qui a disparu ici si tard compagnons dans le fil des jours d'un writing
sur proposition d'un qui a pignon sur blog txt photos sons
dans son ouvroir de writing sur flux n•132il a aussi ouvroir urbi

 

à quand disparition pour always
pas now

d'ici là writing reading writing reading writing ici ou là

 

living quoi

with toi

with you

 

 


écrit d'abord le 1er février chez http://liminaire.fr/spip.php?article809

en proposition à son atelier d'écriture en ligne séance 132, d'après Henri Lefebvre : Les unités perdues


 

mardi 15 fév 2011

 

la bague de fiançailles sans doute jetée avec les épluchures et recherchée dans les ordures municipales du quartier via le frère employé au TAM et ses collègues les éboueurs

 

le chat gris aimant la promenade et les escalades grilles murs toits parti un jour d'été et pas revenu

 

une grande armoire rêvée à l'image de la sienne deux pulls l'un à côté de l'autre ou deux foulards par planche dans la solitude des effets

 

la  gourmette en or disparue lors d'un bêchage vigoureux au jardin potager la terre ne l'a jamais rendue

 

de qui était l'enfant à qui elle donna naissance l'année de ses quinze ans et qui mourut à peine né les deux cousines n'en surent jamais rien

 

le grand manteau, sorte de cache poussière en lin vert absinthe oublié dans un hôtel de st lô

 

tous les twits d'il y a deux jours  et deux jours et deux jours engloutis dans la ligne du temps

 

elles avaient disparues l'une après l'autre à chaque fois il était parti de la maison quelques jours et revenu sans l'une puis sans l'autre cela faisait bientôt sept ans qu'il ne voyait que le vide entre son torse toujours assis et le sol elles n'étaient plus que souvenirs et fantômes

 

c'était impossible de l'imaginer sans cette petite girouette métallique noire en forme de coq et son tournoiement qui montrait d'où vient le vent pourtant lorsqu'il fut question qu'il vendit la maison ne la réclama pas  personne ne sait où elle tourne maintenant seule son absence est visible sur le toit du nouveau propriétaire

 

jamais ne lui a dit la souffrance de sa suffisance en lui jetant bouffissure à la figure

  

qui a disparu ici si tard compagnons dans le fil des jours d'un writing
sur proposition d'un qui a pignon sur blog txt photos sons
dans son ouvroir de writing sur flux n•132il a aussi ouvroir urbi

 

à quand disparition pour always
pas now

d'ici là writing reading writing reading writing ici ou là

 

living quoi

with toi

with you

 

 


écrit d'abord le 1er février chez http://liminaire.fr/spip.php?article809

en proposition à son atelier d'écriture en ligne séance 132, d'après Henri Lefebvre : Les unités perdues


 

mardi 15 fév 2011

mardi 15 fév 2011

les mots la mort (codicille)

les mots la mort (codicille)

1.
des fois la mort de la jeune fille tombe dans schuman
des fois la mémoire tombe dans un guet-de-mots-apens
des fois l’amour tombe dans la mort
des fois les mots tombent de leur pan la mort les guette
des fois notre projet tombe dans celui des mots
des fois une jeune fille tombe dans une femme
des fois schubert tombe dans schuman

2.
le schmerz tombe dans la mort
nun hast du mir den ersten schmerz getan

3.
frauenliebe und leben écrit schumann
der tod und dans mädchen écrit schubert

 


remercie florence trocmé de lui avoir signalé le glissement de terrain

paru simultanément, ou presque,  chez liminaire atelier d'écriture en ligne séance 46 proposition d'écriture chez Ludovic Degroote, Pensés des morts, tarabuste, 2002

 


 

mardi 15 fév 2011

les mots la mort (codicille)

1.
des fois la mort de la jeune fille tombe dans schuman
des fois la mémoire tombe dans un guet-de-mots-apens
des fois l’amour tombe dans la mort
des fois les mots tombent de leur pan la mort les guette
des fois notre projet tombe dans celui des mots
des fois une jeune fille tombe dans une femme
des fois schubert tombe dans schuman

2.
le schmerz tombe dans la mort
nun hast du mir den ersten schmerz getan

3.
frauenliebe und leben écrit schumann
der tod und dans mädchen écrit schubert

 


remercie florence trocmé de lui avoir signalé le glissement de terrain

paru simultanément, ou presque,  chez liminaire atelier d'écriture en ligne séance 46 proposition d'écriture chez Ludovic Degroote, Pensés des morts, tarabuste, 2002

 


 

mardi 15 fév 2011

mardi 15 fév 2011

les mots la mort


 

1.

pense à toute la horde de mes morts montant en nombre au fur et à mesure que mon âge monte

 

2.

les mots la mort marmot / ils étaient là dans leur boîte à morts sans mots

 

3.

achever les mots pour parler de mes morts

 

4.

qui est au-dessus déjà

ça commence par les trois minet tout au fond

au-dessus ce sont les trois briqué

l'arrière grand tante ernestine est couchée sur le cousin lucien

puis vient la cousine andrée

puis couchés dessus les morceaux réunis pour coucher le grand-père

puis les deux sœurs

et la couche supérieure vide c'est pour moi

 

5.

il y a des mots à l'étoffe usée à force

ils manquent de la tendresse des débuts de l'éclat de jeunesse de la grâce des aurores

 

6.

ombres poudreuses

 

7.

toujours tu tombes dans ton avalanche près de grenoble

toujours tu tombes dans ta robe blanche de communiante rue de plélo

toujours tu tombes dans ta maison houdart de la mothe gaz à tous les étages

toujours tu tombes grillé électrifié rue des quatre frères peignot

toujours tu tombes cocotteminutée aux quatre coins d'la cuisine éparpillée façon puzzle rue des favorites

toujours tu tombes ton ulcère à la jambe rue jean-pierre timbaud

toujours tu tombes au bout du couloir jaune quelle rue déjà oubliée

toujours tu tombes sifflant avenue d'alfortville

toujours tu tombes nez de travers dans ton frigo de la saint-valentin avenue marie lannelongue

 

toujours tu tomberas où

 

8.

les mots la mort les sorts disaient jeanne favret-saada

les mots disait foucault

la mort disait jankélévitch

la jeune fille et la mort disait schumann

hourrah les morts disait franck venaille

le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face disait aussi pascal

les mots maintenant et à l'heure de notre mort

 

9.

encore il boit la cigüe

encore elle s'ouvre les veines de la cheville

encore il pose le fusil et tire sur sa tempe

encore elle saute par la fenêtre

encore il s'overdose

encore elle s'est pendue

encore il est chaiseélectrifiée

encore elle est lapidée

encore il est décapitée

encore elle est noyée

encore il est éviscéré

encore elle saute par la fenêtre

encore il se jette sous un train

 

à caen / quintette brouette #2 / 12 février 2011

 

 

 

atelier d'écriture, d'après séance 46 chez liminaire, proposé dans le cadre du travail aux comédiens de quintette-brouette#2

leur participation bientôt en ligne

 

 

paru simultanément, ou presque,  chez liminaire atelier d'écriture séance 46 proposition d'écriture chez Ludovic Degroote, Pensés des morts, tarabuste, 2002

 

lundi 14 fév 2011


 

1.

pense à toute la horde de mes morts montant en nombre au fur et à mesure que mon âge monte

 

2.

les mots la mort marmot / ils étaient là dans leur boîte à morts sans mots

 

3.

achever les mots pour parler de mes morts

 

4.

qui est au-dessus déjà

ça commence par les trois minet tout au fond

au-dessus ce sont les trois briqué

l'arrière grand tante ernestine est couchée sur le cousin lucien

puis vient la cousine andrée

puis couchés dessus les morceaux réunis pour coucher le grand-père

puis les deux sœurs

et la couche supérieure vide c'est pour moi

 

5.

il y a des mots à l'étoffe usée à force

ils manquent de la tendresse des débuts de l'éclat de jeunesse de la grâce des aurores

 

6.

ombres poudreuses

 

7.

toujours tu tombes dans ton avalanche près de grenoble

toujours tu tombes dans ta robe blanche de communiante rue de plélo

toujours tu tombes dans ta maison houdart de la mothe gaz à tous les étages

toujours tu tombes grillé électrifié rue des quatre frères peignot

toujours tu tombes cocotteminutée aux quatre coins d'la cuisine éparpillée façon puzzle rue des favorites

toujours tu tombes ton ulcère à la jambe rue jean-pierre timbaud

toujours tu tombes au bout du couloir jaune quelle rue déjà oubliée

toujours tu tombes sifflant avenue d'alfortville

toujours tu tombes nez de travers dans ton frigo de la saint-valentin avenue marie lannelongue

 

toujours tu tomberas où

 

8.

les mots la mort les sorts disaient jeanne favret-saada

les mots disait foucault

la mort disait jankélévitch

la jeune fille et la mort disait schumann

hourrah les morts disait franck venaille

le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face disait aussi pascal

les mots maintenant et à l'heure de notre mort

 

9.

encore il boit la cigüe

encore elle s'ouvre les veines de la cheville

encore il pose le fusil et tire sur sa tempe

encore elle saute par la fenêtre

encore il s'overdose

encore elle s'est pendue

encore il est chaiseélectrifiée

encore elle est lapidée

encore il est décapitée

encore elle est noyée

encore il est éviscéré

encore elle saute par la fenêtre

encore il se jette sous un train

 

à caen / quintette brouette #2 / 12 février 2011

 

 

 

atelier d'écriture, d'après séance 46 chez liminaire, proposé dans le cadre du travail aux comédiens de quintette-brouette#2

leur participation bientôt en ligne

 

 

paru simultanément, ou presque,  chez liminaire atelier d'écriture séance 46 proposition d'écriture chez Ludovic Degroote, Pensés des morts, tarabuste, 2002

 

lundi 14 fév 2011

lundi 14 fév 2011

l'harmonica

 

 


  2009_Nat morte au papier peint (3)

 

l'harmonica et la disposition particulière des deux mains une pour étouffer un peu les sons puis les libérer l'autre pour le tenir

le crissement de l'aiguille sur les 78 tours harmonia mundi humoresque de dvorak

le son sourd dans les basses longtemps cru que bruit d'objet non un jour dans une forêt un animal chant de la chouette

musique insupportable des airs répétés jour après jour mêmes heures combien de fois par jours que faisait sonore générique vomitiive comme les fleurs rouge géraniums aux fenêtres

comment ne pas entendre son de télévision qu'on ne veut pas écouter quand couché dans pièce jouxtant celle où elle trône sans le pouvoir de l'éteindre comme du sable qui coule

brouhaha musiqué parlandé marchandisé des halls de grande attentes et accueil de surfaces

un dictionnaire un tourne disques un 33 t son guitare et voix de brassens le bruit de l'arrêt du bras pour bruit des feuilles tournées du dictionnaire et ça repart

musique à la mandoline et sa petite caisse arrondie ça grattait comme ça pouvait et à l'oreille ça reproduisait la mazurka de chopin po 33 n°2

celle pianotée des ballonnés sauts de chat grands jetés pas de bourrée et les petits pages menuet de boccherini

voix multiples de toutes les voix qui vocifèrent en voyous et en voyants

celle du rouge-gorge dans l'aubépine à croire qu'il fait le rossignol non c'est toi qui confonds

le vent dans les haubans à préfailles ou au portel et leur claquement sur les mâts

les hautbois depuis les musigrains jusqu'à leur douceur de parfum frais avec baudelaire

comment ce si petit corps de troglodyte peut-il fabriquer musique aussi puissante

le violoncelle encore et encore hypnotique comme les flammes

la musique de ses sabots sur l'asphalte de la rue parisienne au petit matin

musique à la balalaïka avec son du grattement du médiator

celle des merles quand le jour commence sa mêlée à la nuit l'été pas la même que dans le mille du jour

celle de  l'alouette en trilles très très haut dans le bleu au-dessus du vert grande campagne

bruits des boutons du petit transistor philips

bruit du disque vinyle de la pile qui tombait quand c'était son 33 tour

bruit de l'automatisme du bras quand l'aiguille avait joué le dernier sillon et qu'il s'en revenait tout seul à sa place de départ

jouer à reconnaître le chant des  oiseaux

musique avec odeur de l'écrasement des grains de café dans le moulin plus soutenue que celle de l'égrugeoir et la petite pluie salée qu'il distribuait

les radios qu'on déteste entendre car pas question d'écouter ça cruauté des sens

où la musique  intérieure

le chant des oiseaux des caraïbes qu'on avait d'abord pris pour des grenouilles ou l'inverse s'acheter un disque en rentrant pour écouter encore leur chant

jouer à taper l'eau dans la baignoire pour la gaieté du bruit et des éclaboussures

impossibilité à fabriquer un mouvement une gestuelle sans suivre la musique servilité de quoi qu'est-ce qui empêche la dissociation

vagues vagues vagues

musique des sphères silence

 

nous demandons au monde de se faire entendre par nos voix dans nos voix avec nos voix

 

bruit du monde voix du web éclats flux ondes et oiseaux

 


d'abord paru  chez tiers-livre en participation aux nocturnes de BU d'angers 09 I "…ce qu'on appelle musique"

 


jeudi 10 fév 2011

 

 


  2009_Nat morte au papier peint (3)

 

l'harmonica et la disposition particulière des deux mains une pour étouffer un peu les sons puis les libérer l'autre pour le tenir

le crissement de l'aiguille sur les 78 tours harmonia mundi humoresque de dvorak

le son sourd dans les basses longtemps cru que bruit d'objet non un jour dans une forêt un animal chant de la chouette

musique insupportable des airs répétés jour après jour mêmes heures combien de fois par jours que faisait sonore générique vomitiive comme les fleurs rouge géraniums aux fenêtres

comment ne pas entendre son de télévision qu'on ne veut pas écouter quand couché dans pièce jouxtant celle où elle trône sans le pouvoir de l'éteindre comme du sable qui coule

brouhaha musiqué parlandé marchandisé des halls de grande attentes et accueil de surfaces

un dictionnaire un tourne disques un 33 t son guitare et voix de brassens le bruit de l'arrêt du bras pour bruit des feuilles tournées du dictionnaire et ça repart

musique à la mandoline et sa petite caisse arrondie ça grattait comme ça pouvait et à l'oreille ça reproduisait la mazurka de chopin po 33 n°2

celle pianotée des ballonnés sauts de chat grands jetés pas de bourrée et les petits pages menuet de boccherini

voix multiples de toutes les voix qui vocifèrent en voyous et en voyants

celle du rouge-gorge dans l'aubépine à croire qu'il fait le rossignol non c'est toi qui confonds

le vent dans les haubans à préfailles ou au portel et leur claquement sur les mâts

les hautbois depuis les musigrains jusqu'à leur douceur de parfum frais avec baudelaire

comment ce si petit corps de troglodyte peut-il fabriquer musique aussi puissante

le violoncelle encore et encore hypnotique comme les flammes

la musique de ses sabots sur l'asphalte de la rue parisienne au petit matin

musique à la balalaïka avec son du grattement du médiator

celle des merles quand le jour commence sa mêlée à la nuit l'été pas la même que dans le mille du jour

celle de  l'alouette en trilles très très haut dans le bleu au-dessus du vert grande campagne

bruits des boutons du petit transistor philips

bruit du disque vinyle de la pile qui tombait quand c'était son 33 tour

bruit de l'automatisme du bras quand l'aiguille avait joué le dernier sillon et qu'il s'en revenait tout seul à sa place de départ

jouer à reconnaître le chant des  oiseaux

musique avec odeur de l'écrasement des grains de café dans le moulin plus soutenue que celle de l'égrugeoir et la petite pluie salée qu'il distribuait

les radios qu'on déteste entendre car pas question d'écouter ça cruauté des sens

où la musique  intérieure

le chant des oiseaux des caraïbes qu'on avait d'abord pris pour des grenouilles ou l'inverse s'acheter un disque en rentrant pour écouter encore leur chant

jouer à taper l'eau dans la baignoire pour la gaieté du bruit et des éclaboussures

impossibilité à fabriquer un mouvement une gestuelle sans suivre la musique servilité de quoi qu'est-ce qui empêche la dissociation

vagues vagues vagues

musique des sphères silence

 

nous demandons au monde de se faire entendre par nos voix dans nos voix avec nos voix

 

bruit du monde voix du web éclats flux ondes et oiseaux

 


d'abord paru  chez tiers-livre en participation aux nocturnes de BU d'angers 09 I "…ce qu'on appelle musique"

 


jeudi 10 fév 2011

jeudi 10 fév 2011

abyssal cabaret, de caroline lemignard / texte de maryse hache


une amie comédienne, caroline lemignard, avec qui je travaille depuis plus de dix ans a souhaité que je lui écrive un texte pour la scène et son abyssal cabaret
c'est fait
je le mettrai en ligne bientôt ici
elle le mâchera pour les deux premières représentations au théâtre
à bagnolet
ce qui suit est un extrait du programme du théâtre (lien à ouvrir)
serai présente les deux soirs
serai heureuse de vous y voir


 


© Frédéric Desmesures


LE 01 ET 02 MARS À 20H30

ABYSSAL CABARET / Caroline Lemignard

Texte / Maryse Hache
Comédienne / Caroline Lemignard
Lumières / Elisa Bernos
Son / Informations radio du moment
Enveloppes / Katia Leroi-Godet
Masque / Florence Felgines
Miroir / Johann Ascenci
 

Abyssal Cabaret est un duo entre une comédienne/clown (Caroline Lemignard) et une régisseuse lumière (Elisa Bernos) autour de la question de Clément Rosset : « Comment concilier l'amour de l'existence avec l'ensemble des arguments plausibles ou raisonnables qui tous contribuent à tailler celui-ci en pièces ? »

À question abyssale, réponse abyssale où la mise en abyme du vrai et du faux, du ratage réussi et de la réussite ratée, du prévu et de l'aléatoire, du comédien et de la personne brouillent les pistes du réel du théâtre et du réel de la vie.

Le travail à la fois rigoureux et libre de l'improvisation, un peu comme en musique jazz, est nourri du travail clownesque , auquel est rompue la comédienne.

Ce spectacle a bénéficié d'une résidence de recherche en février 2010 à l'Office Artistique de la Région Aquitaine (OARA) à Bordeaux.

LE COLOMBIER - CIE LANGAJÀ GROUPEMENT /

20 RUE MARIE-ANNE COLOMBIER - 93170 BAGNOLET

 

 


mercredi 09 fév 2011


une amie comédienne, caroline lemignard, avec qui je travaille depuis plus de dix ans a souhaité que je lui écrive un texte pour la scène et son abyssal cabaret
c'est fait
je le mettrai en ligne bientôt ici
elle le mâchera pour les deux premières représentations au théâtre
à bagnolet
ce qui suit est un extrait du programme du théâtre (lien à ouvrir)
serai présente les deux soirs
serai heureuse de vous y voir


 


© Frédéric Desmesures


LE 01 ET 02 MARS À 20H30

ABYSSAL CABARET / Caroline Lemignard

Texte / Maryse Hache
Comédienne / Caroline Lemignard
Lumières / Elisa Bernos
Son / Informations radio du moment
Enveloppes / Katia Leroi-Godet
Masque / Florence Felgines
Miroir / Johann Ascenci
 

Abyssal Cabaret est un duo entre une comédienne/clown (Caroline Lemignard) et une régisseuse lumière (Elisa Bernos) autour de la question de Clément Rosset : « Comment concilier l'amour de l'existence avec l'ensemble des arguments plausibles ou raisonnables qui tous contribuent à tailler celui-ci en pièces ? »

À question abyssale, réponse abyssale où la mise en abyme du vrai et du faux, du ratage réussi et de la réussite ratée, du prévu et de l'aléatoire, du comédien et de la personne brouillent les pistes du réel du théâtre et du réel de la vie.

Le travail à la fois rigoureux et libre de l'improvisation, un peu comme en musique jazz, est nourri du travail clownesque , auquel est rompue la comédienne.

Ce spectacle a bénéficié d'une résidence de recherche en février 2010 à l'Office Artistique de la Région Aquitaine (OARA) à Bordeaux.

LE COLOMBIER - CIE LANGAJÀ GROUPEMENT /

20 RUE MARIE-ANNE COLOMBIER - 93170 BAGNOLET

 

 


mercredi 09 fév 2011

mercredi 09 fév 2011

au fond de lumière il y a follow




on n'arrive pas. lever rocher. sortir cailloux. juste mémoire. miettes fond de poches. haies d'aubépines. caresse d'oreilles. course prés. mûres et herbes. on n'arrive pas des jours. sauf fenêtres. tilleuls. rouge-gorge. sauf lirécrirlir.

 

parl griot lire. on m'a parlé de roses. et claude favre. on n'arrive pas. juste lire-écrire-lire. bien déjà. s'agit pas de durer. juste aller. oui dire. des jours on n'arrive pas.

 

au fond de lumière il y a  follow. 

 

amis dans rectangle. lampe. viens infini nuages isabelle butterlin. viens entassement dedans françois bon. viens nevers christine jeanney. couloirs. jaune B. fichaises. viens pluriel christophe grossi des corps déboîtés. arrive bus malaklezmzeroff. clarinette moi yom. rescousse christophe sanchez. forgeronne sonnet pour aquiescement. monde montparnasse. gare du nord franck. fenêtre anne savelli. flote et poèze florence trocmé. dessine laurence skivée. terre daniel bourrion. glaive laurent margantin 

 

on arrive mieux. on rate mieux.

 

jérôme wurtz offre bleu et vase avril. pierre ménard offre premier vase. piero cohen-hadria offre traversée quatorzième arrondissement et vase de février. michèle dujardin invite vase mars. candice nguyen offre vietnam saïgon et réveille baky

 

on arrive mieux. quelque chose se déverrouille. ou se désenclave. ou se déboite. ou éclaire. ou relance. ou remue. ou tentative. ou flote. ou s'allège. ou j'en oublie



peut-être c'est nous 


 

 

 

← Précédent Page 40 / 62 Suivant →