dimanche 22 jan 2012
le soleil partout sur voilages des fenêtres sur parquet blond sur fauteuils rouge-sang-de-boeuf (pffuit images en tête avec des bêtes canal de l'ourcq la villette paris) sur murs coquille d'oeuf sur bibliothèqque sur canapé ocre jaune sur plaid bleu turquoise frôlement double-rideaux miroir pied de lampe ombre et lumière inondation 16 janvier 2012 / bruits de la rue trois étages plus bas passage de voitures de deux-roues d'autobus et leur klaxon singulier et reculade sonore des engins municipaux / amorce ronronnement réfrigérateur au lieu de chat roux absent démarrage soufflé-éclaté de chauffe-eau à chauffage machines domestiques vivant à leur manière / tiens une église et ses cloches pour presque vespres ah la terre tourne vrai le temps des soubresauts écriture (le soleil a quitté la rue de chantilly) pour un peu ça chanterait lumière joyeuse en remerciement du jour mais pas déjà qu'elle tombe / une baleine échouée sur les bords urbains en proie à la gravité dont ne peut se soustraire /
le soleil partout sur voilages des fenêtres sur parquet blond sur fauteuils rouge-sang-de-boeuf (pffuit images en tête avec des bêtes canal de l'ourcq la villette paris) sur murs coquille d'oeuf sur bibliothèqque sur canapé ocre jaune sur plaid bleu turquoise frôlement double-rideaux miroir pied de lampe ombre et lumière inondation 16 janvier 2012 / bruits de la rue trois étages plus bas passage de voitures de deux-roues d'autobus et leur klaxon singulier et reculade sonore des engins municipaux / amorce ronronnement réfrigérateur au lieu de chat roux absent démarrage soufflé-éclaté de chauffe-eau à chauffage machines domestiques vivant à leur manière / tiens une église et ses cloches pour presque vespres ah la terre tourne vrai le temps des soubresauts écriture (le soleil a quitté la rue de chantilly) pour un peu ça chanterait lumière joyeuse en remerciement du jour mais pas déjà qu'elle tombe / une baleine échouée sur les bords urbains en proie à la gravité dont ne peut se soustraire /
"Mes corps du passé demeurent là. Non pas qu’ils m’attendent, ils n’attendent rien. Ils vivent là leur vie de fantôme, ils jouent entre eux à Colin-Maillard au bord d’une falaise haute de douze mois."
taille étroite
ceinture
corps disparu
bu par les espaces traversés
années de tilleuls et d'ormes
d'aubes et de pluie
ou corps demeurés dans ses lieux
de présence
corps laissé là-bas sur la grève aux algues roses
corps laissé dans la chambre haute
corps laissé dans l'odeur des pins et le cri des cigales
corps laissé sur l'herbe du talus près de la source
corps laissé près de la barre et des chaussons roses
corps laissé en vue directe de cage thoracique
corps laissé à course course course encore et encore
corps laissé en marche sur l'asphalte socquettes blanches de printemps
corps laissé sous les marronniers le rimbaud bleu en lecture
corps laissé sur le sable à l'élastique au bout de la balle bondissante
corps laissé dans la longue robe verte moirée quarante
corps laissé là avec le tien comme roses
"et voilà" pour l'amour
corps présence ici
(le rouge-gorge me regarde ou quoi
la mésange me regarde ou quoi)
"Mes corps du passé demeurent là. Non pas qu’ils m’attendent, ils n’attendent rien. Ils vivent là leur vie de fantôme, ils jouent entre eux à Colin-Maillard au bord d’une falaise haute de douze mois."
taille étroite
ceinture
corps disparu
bu par les espaces traversés
années de tilleuls et d'ormes
d'aubes et de pluie
ou corps demeurés dans ses lieux
de présence
corps laissé là-bas sur la grève aux algues roses
corps laissé dans la chambre haute
corps laissé dans l'odeur des pins et le cri des cigales
corps laissé sur l'herbe du talus près de la source
corps laissé près de la barre et des chaussons roses
corps laissé en vue directe de cage thoracique
corps laissé à course course course encore et encore
corps laissé en marche sur l'asphalte socquettes blanches de printemps
corps laissé sous les marronniers le rimbaud bleu en lecture
corps laissé sur le sable à l'élastique au bout de la balle bondissante
corps laissé dans la longue robe verte moirée quarante
corps laissé là avec le tien comme roses
"et voilà" pour l'amour
corps présence ici
(le rouge-gorge me regarde ou quoi
la mésange me regarde ou quoi)
le soleil s'est couché derrière le rideau / toute l'amitié de l'écriture dans une lumière et un rectangle / quelqu'un baille dans une chambre / dans washington hospital center kristin scott thomas fait visite à harrisson ford chacun dans leur rôle sur une lumière d'écran / on entend comme le bruit d'une petite source / sur le mur une toile avec photo d'un homme en portrait papier déchiré rouge et cinq pinceaux à manches sang-de-boeuf disposés parallèles sur un papier de soie jaune paille délavée / une vibration de métro dans le sous-sol parisien duroc ou vanneau 15 janvier 2012 / une baleine échouée sur les bords d'un abîme devant la chute du circonflexe /
le soleil s'est couché derrière le rideau / toute l'amitié de l'écriture dans une lumière et un rectangle / quelqu'un baille dans une chambre / dans washington hospital center kristin scott thomas fait visite à harrisson ford chacun dans leur rôle sur une lumière d'écran / on entend comme le bruit d'une petite source / sur le mur une toile avec photo d'un homme en portrait papier déchiré rouge et cinq pinceaux à manches sang-de-boeuf disposés parallèles sur un papier de soie jaune paille délavée / une vibration de métro dans le sous-sol parisien duroc ou vanneau 15 janvier 2012 / une baleine échouée sur les bords d'un abîme devant la chute du circonflexe /
en rebond à @anaN2B le jardin sauvage
http://sauvageana.blogspot.com/2011/10/la-nuit-est-maintenant-la-forme-de-deux.html
un jour
la nuit était cette fenêtre dans l'escalier
la nuit était cette fenêtre à vitres colorés
la nuit était ces éclats rouge bleu jaune contournés de lignes noires
la nuit était cette lumière de lune passée par ces couleurs
la nuit était ce léger grincement de fenêtre à deux battants
la nuit était ce bruit inreconnu encore dans l'escalier en chêne
la nuit était cette inquiétude sonore dans l'espace
la nuit était cete chambre d'où lon entendait le gincement répétitif
la nuit était ce grand lit à édredon dans cette chambre
la nuit était le grand chien protégeur au pied du lit de cette chambre
la nuit était la petite veilleuse ampoule qui brûle la peur dans cette chambre
la nuit était ce monde minuscule
un monde immense
en rebond à @anaN2B le jardin sauvage
http://sauvageana.blogspot.com/2011/10/la-nuit-est-maintenant-la-forme-de-deux.html
un jour
la nuit était cette fenêtre dans l'escalier
la nuit était cette fenêtre à vitres colorés
la nuit était ces éclats rouge bleu jaune contournés de lignes noires
la nuit était cette lumière de lune passée par ces couleurs
la nuit était ce léger grincement de fenêtre à deux battants
la nuit était ce bruit inreconnu encore dans l'escalier en chêne
la nuit était cette inquiétude sonore dans l'espace
la nuit était cete chambre d'où lon entendait le gincement répétitif
la nuit était ce grand lit à édredon dans cette chambre
la nuit était le grand chien protégeur au pied du lit de cette chambre
la nuit était la petite veilleuse ampoule qui brûle la peur dans cette chambre
la nuit était ce monde minuscule
un monde immense
on n'avait pas entendu le bruit qu'elle avait fait en disparaissant / volutes de fumée cigarette dans la chambre et radeau de percale 13 janvier 2012 / volutes de fumée est-ce expression usée comme coquillages / la fenêtre a perdu ses tilleuls et gagné des rideaux couleur sable / la nuit fait silence / une robe noire à un porte-manteau accrochée à une porte joue à broodthaers et son Igitur / une baleine échouée dans un paysage avec secousses de ponctuation /
on n'avait pas entendu le bruit qu'elle avait fait en disparaissant / volutes de fumée cigarette dans la chambre et radeau de percale 13 janvier 2012 / volutes de fumée est-ce expression usée comme coquillages / la fenêtre a perdu ses tilleuls et gagné des rideaux couleur sable / la nuit fait silence / une robe noire à un porte-manteau accrochée à une porte joue à broodthaers et son Igitur / une baleine échouée dans un paysage avec secousses de ponctuation /
le 13 novembre 2011 je lisais une série de twitts de françois bon qui me lançait dans des twitts miens sur son modèle, en quelque sorte un rebond
il a continué sur twitter et les a réunis sur son blog tierslivre.net sous le titre : conversations avec johnny hallyday
voici la série mienne :
- la folie d'un artiste, disait vladje, est la folie de la vie, funambule de rien toujours prête à la chute dans le noir néant mais qui danse
- écris tes miettes, disait vladje; elles vont dans des petits lieux discrets où se murmure l'histoire des mondes intérieurs
- jouer des couteaux, disait vladje, est déchirure nécessaire; sardines gigotent au fond du puits et la lune rigole de tant de cruauté
- quand la séparation s'annonce, disait vladje, la solitude vrille dans les couloirs et de grandes bêtes métalliques ouvrent des trous
- accepter les 140, disait vladje, et laisser le dehors s'engouffrer au-dedans, qu'ils inscrivent leur lieu de folie dans ta ligne du temps
- les dangers hurlent au fond des vallons, disait vladje, la promenade s'approche des épines et des baies rouges et tu dis oui au soleil
- l'inconfort, disait vladje, est l'escargot de la vie ordinaire - c'est dans l'impatience des bolides que tu formes tes gestes blancs
- les scarifications dans ton soleil, disait vladje, accomplissent des voies de lumière nouvelle; on a le compte, lui disait johnny
le 13 novembre 2011 je lisais une série de twitts de françois bon qui me lançait dans des twitts miens sur son modèle, en quelque sorte un rebond
il a continué sur twitter et les a réunis sur son blog tierslivre.net sous le titre : conversations avec johnny hallyday
voici la série mienne :
- la folie d'un artiste, disait vladje, est la folie de la vie, funambule de rien toujours prête à la chute dans le noir néant mais qui danse
- écris tes miettes, disait vladje; elles vont dans des petits lieux discrets où se murmure l'histoire des mondes intérieurs
- jouer des couteaux, disait vladje, est déchirure nécessaire; sardines gigotent au fond du puits et la lune rigole de tant de cruauté
- quand la séparation s'annonce, disait vladje, la solitude vrille dans les couloirs et de grandes bêtes métalliques ouvrent des trous
- accepter les 140, disait vladje, et laisser le dehors s'engouffrer au-dedans, qu'ils inscrivent leur lieu de folie dans ta ligne du temps
- les dangers hurlent au fond des vallons, disait vladje, la promenade s'approche des épines et des baies rouges et tu dis oui au soleil
- l'inconfort, disait vladje, est l'escargot de la vie ordinaire - c'est dans l'impatience des bolides que tu formes tes gestes blancs
- les scarifications dans ton soleil, disait vladje, accomplissent des voies de lumière nouvelle; on a le compte, lui disait johnny
même si le bruit d'une radio dans une chambre elle endormie / absence de chat roux sur la percale ou sur un fauteuil / il y a des rideaux à la fenêtre en place des tilleuls / une lumiére électrique rouge dans le bas d'un meuble / au-dessus quelqu'un marche 12 janvier 2012 / à boulogne-billancourt hier il est tombé du plâtre / en un temps plus lointain il y avait une couveuse un homme à la gorge badigeonnée de teinture d'iode et glycérine car adoucir la brûlure et une Frida / le son d'une petite clochette dans la cour sans voix de soprano colorature/ on enlève des chaussures à l'étage au-dessus ou quoi / une image au mur du couloir dit qu'elle est partie avec les hirondelles / une baleine échouée comme une rangée d'ifs un jour d'ouragan /
même si le bruit d'une radio dans une chambre elle endormie / absence de chat roux sur la percale ou sur un fauteuil / il y a des rideaux à la fenêtre en place des tilleuls / une lumiére électrique rouge dans le bas d'un meuble / au-dessus quelqu'un marche 12 janvier 2012 / à boulogne-billancourt hier il est tombé du plâtre / en un temps plus lointain il y avait une couveuse un homme à la gorge badigeonnée de teinture d'iode et glycérine car adoucir la brûlure et une Frida / le son d'une petite clochette dans la cour sans voix de soprano colorature/ on enlève des chaussures à l'étage au-dessus ou quoi / une image au mur du couloir dit qu'elle est partie avec les hirondelles / une baleine échouée comme une rangée d'ifs un jour d'ouragan /
des petites coupures au bord des ongles comme crevasses / chat roux dort la tête sur l'accoudoir du fauteuil 11 janvier 2012 / volutes de fumée dans la pièce / on entend des histoires de meurtre à la strychnine et l'arsenic 1887 / nuit dans la rue au-dessus du lierre / bruit dune voiture sur la chaussée et vibration d'un carreau de la fenêtre / vagues et écume sur des rochers d'Angleterre / dans la pièce des chocolats sur le buffet breton 1930 artisan hand-made à décor de roses sculptées pour leurs fiançailles / on avait tourné des bandages autour de ses pieds / dans le jardin l'hellébore et ses fleurs blanches à côté de la coquille d'un escargot vide / une baleine échouée émerveillée du vol d'un pic-vert aperçu dans l'après-midi /
des petites coupures au bord des ongles comme crevasses / chat roux dort la tête sur l'accoudoir du fauteuil 11 janvier 2012 / volutes de fumée dans la pièce / on entend des histoires de meurtre à la strychnine et l'arsenic 1887 / nuit dans la rue au-dessus du lierre / bruit dune voiture sur la chaussée et vibration d'un carreau de la fenêtre / vagues et écume sur des rochers d'Angleterre / dans la pièce des chocolats sur le buffet breton 1930 artisan hand-made à décor de roses sculptées pour leurs fiançailles / on avait tourné des bandages autour de ses pieds / dans le jardin l'hellébore et ses fleurs blanches à côté de la coquille d'un escargot vide / une baleine échouée émerveillée du vol d'un pic-vert aperçu dans l'après-midi /
le jour dans la voix des tourterelles turques (la petite ligne à la base du cou en forme de croissant) / le vrombissement d'un avion / une lumière un peu jaune grise / le craquement des âmes dans une armoire dans un radiateur en fonte 8 janvier 2012 / absence du chat roux / les fenêtres ne donnent plus sur la gabelle / des amis vivant en belgique et de passage en ces contrées ont laissé sur une table une petite rangée de macarons colorés dans une boîte / quelqu'un s'endort près d'un rêve / on entend le gargouillis d'un ventre impudique / quelqu'une évoque duby les paysages le finage / odeurs de myrtille d'étable de tomme de vache viennent en visite depuis la lozère / une baleine échouée ne sait plus quoi faire de ces deux cent tonnes bleues /
le jour dans la voix des tourterelles turques (la petite ligne à la base du cou en forme de croissant) / le vrombissement d'un avion / une lumière un peu jaune grise / le craquement des âmes dans une armoire dans un radiateur en fonte 8 janvier 2012 / absence du chat roux / les fenêtres ne donnent plus sur la gabelle / des amis vivant en belgique et de passage en ces contrées ont laissé sur une table une petite rangée de macarons colorés dans une boîte / quelqu'un s'endort près d'un rêve / on entend le gargouillis d'un ventre impudique / quelqu'une évoque duby les paysages le finage / odeurs de myrtille d'étable de tomme de vache viennent en visite depuis la lozère / une baleine échouée ne sait plus quoi faire de ces deux cent tonnes bleues /
comme un triomphe dans la chambre ça sonne de rayons soleil matin / brest là-bas luit / sous un noisetier nu d'hiver la blanche hellébore et son vert semper virens vous riez ma bonne commère / le chat roux et son sommeil arrondi / le chat roux et il se réveille 6 janvier 2012 ses griffes sortent et rentrent et sortent de ronronnement et font des petits trous dans le drap du lit comme le chat de maumau "qui plante des griffes dans la cuisse à travers la combinaison blanche (points rouges à travers la combinaison blanche (petits boutons rouges perlant taches)." / un vase communique en silence infra-mince sur un meuble en odeur de cire / une baleine échouée au bord des grands vides écoute les voix @FFilées du vendredi enchanté /
comme un triomphe dans la chambre ça sonne de rayons soleil matin / brest là-bas luit / sous un noisetier nu d'hiver la blanche hellébore et son vert semper virens vous riez ma bonne commère / le chat roux et son sommeil arrondi / le chat roux et il se réveille 6 janvier 2012 ses griffes sortent et rentrent et sortent de ronronnement et font des petits trous dans le drap du lit comme le chat de maumau "qui plante des griffes dans la cuisse à travers la combinaison blanche (points rouges à travers la combinaison blanche (petits boutons rouges perlant taches)." / un vase communique en silence infra-mince sur un meuble en odeur de cire / une baleine échouée au bord des grands vides écoute les voix @FFilées du vendredi enchanté /